Décidemment Paris me plaît autant qu'elle m'oppresse. Saturation de signes, overdose oculaire. Besoin de trou, de manque, de flanerie. Fanny se prête à une petite expérience de soumission publicitaire..
clic
C'est la fameuse histoire du levier. Les rusés ne sont jamais faibles. Voilà la morale de notre histoire. La vraie puissance est faite de souplesse et d'intelligence pratique. Petits moyens, grandes consèquences. Voilà le crédo dorénavant. Même Boudha n'y avait pas pensé...
Ce serait grossier de ma part de commenter non ? Je parle, je parle... En cours c'est pareil, je parle, digression sur digression... Les images normalement n'ont pas besoin de ce genre de verbiage. L'image doit parler d'elle-même. Mais j'y arrive pas ! Ca parle dans ma tête alors je pose tout ça et je me dis "on verra bien".
clic
clic
Qu'est-ce qu'un signe ? C'est ce que vous voulez dés lors que cela indique quelque chose. Ca dit, ça montre. Ca montre quoi ? Aucune idée pour l'instant. Donc quand je me balade dans la rue je cherche à souligner des signes, à indiquer, à pointer quelque chose. Là il y avait cette feuille usée par la pluie et déposée par la vent entre mur et chaussée. Ce hasard je l'ai artificiellement recréé et redoublé (c'est la feuille de gauche sur l'image...) Le redoubleblement, la répétition c'est la racine de tout les signes.
clic
C'est probablement l'autoportrait le plus fidèle que j'ai de moi. J'aime l'idée qu'il marche sur un tapis mouvant ( et pas volant), sur une trame continue menancant peut-être de se défaire. Dans ma tête ce dessin résume ma pratique : s'inscrire dans le cours des choses. Dessiner, photographier en prenant toujours soin d'acompagner le monde, de glisser sur lui. Inutile de prétendre à la table rase, inutile de vouloir faire date, de viser le point zéro, le recommencement ultime, la naissance et la virginité. Les oeuvres absolus, auréolés de vide et de respect m'ennuient comme c'est pas possible... D'ailleurs parfois j'ai l'impression que le musée m'ennuie tout cours. Ca m'interesse pas. Ou alors ça m'interesse mais au même titre que le trottoir, l'hopital, la boulanger m'interessent.
J'aime l'idée qu'il ne marche pas sur l'eau mais sur une trame continu, sur un tissu de pensées. Parce que vivre c'est hériter de ça. Parce que même "marcher dans la nature (comme dit frédéric mon pote qui m'appelle trop peu souvent) c'est déjà l'interpréter". Suis-je clair? Peut-être pas. C'est pas grave.
"Si j'étais..." A défaut d'avoir plusieurs vies, je m'en invente d'autres. Pourquoi pas le soleil ?
C'est une question récurente chez moi. Qu'est-ce que ça fait de ne pas être soi ?
Que voient les poissons ?
