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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 15:31





















Je parlais de l'outil il y a quelques jours. La main me procure le même genre d'admiration. Il m'arrive, si la lumière s'en mêle, d'observer mes mains comme de véritables sculptures. Les miennes ou celle d'un autre. Disons que c'est tout de même les miennes que je connais le mieux. Je les ai depuis un moment, comme qui dirait, "sous les yeux". J'ai parfois l'impression d'en connaître le moindre détail. La taille des ongles, leur forme (chacun en a une spécifique), le dessin de chaque main (elle ne sont, contrairement aux apparences, absolument pas symétriques), les veines, les plis, les lignes et les reflets. La main c'est l'outil absolu, c'est l'outil des outils. Bizarrement, avec elles, je ne me sens jamais seul. Elles sont là, non seulement elles sont moi, mais elles sont avec moi, devant moi, elles font des choses supplémentaires, comme si, au creux du poignet se logeait une seconde conscience, vaguement indépendante, influant mes gestes quand je joue du saxo, que je dessine (ou que je me gratte le nez)



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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 13:25





















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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 23:02






























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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 13:00




















En ce moment je m'abreuve à la source "Bergsonienne". Son bouquin sur le rire a ce double avantage d'être drôle et intelligent. Tout ce qui fait pour moi la grandeur d'esprit. Finesse et distance, assurance et humour, profondeur et légèreté, justesse et indifférence, sérieux et absence totale de sérieux. Il démonte les mécanismes de l'humour (sans faire de recette). La première leçon qu'il tire est tout justement celle-ci : le mécanisme. Le comique apparaît quand on plaque du mécanique sur de l'humain (cherchez, vous verrez les exemples ne manquent pas). Quand l'être vivant, souple, continu et changeant, variant et ému face (et dans) le monde, quand cette être commence à se comporter telle une machine, à être asocial à force d'accomplir des mécaniques de vie (dans le genre homme-machine je pense tout de suite à Keaton et à son "corps-objet"). Ici l'humour tient (en partie) à la persistance (machinique) de Keaton à être sur un cheval...














 

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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 10:49


























Au début c'est le souvenir d'une sensation simple. Les rayons du soleil tapant chaleureusement sur mon dos. Merci monsieur soleil. A cela s'ajoute une matérialisation égyptienne du dit rayon. C'est Râ, le dieu au mille mains et dont chaque rayon dispose, à son extrémité, d'une amicale petite main. Le tout me fut suggérer au détour d'une lecture, une phrase en amenant une autre, l'image apparaît, reste au dessinateur à rassembler les impressions multiples.






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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 19:45


























Extrait de "Platon et son ornithorynque entrent dans un bar" (T. Cathcart et D. Klein)




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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 12:47







































































A la surface de l'eau, il vient prendre une bouffée de conscience avant de replonger (joyeusement) dans l'océan du devenir.








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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 21:54






























Il a compris. Mais qu'a-t-il compris? Il me semble que comprendre, quelque soit le sens dans lequel on le prend, c'est faire l'expérience de la séparation. C'est quelque chose qui m'a toujours surpris. Quand je vis, je ne comprends rien, je ne cherche pas à comprendre, je vis. Je suis pris et emporté dans le flot de l'instant. Si je m'arrête soudain, que j'observe, que j'analyse et précise pour extraire une leçon de ce que je vis, si je cherche soudain à redessiner les fils invisibles qui trament souterrainement le réel, et bien si je fais cela je m'extrais de ce réel, j'en perds la partie vive. Les deux positions sont inconciliables simultanément. 




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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 09:24
























Aujourd'hui état lamentable. Grippe profonde, mon corps est un vieux bout de coton imbibé de douleur. Alors voilà, j'éternue. Mais pas de l'éternuement de passage, non, quelque chose de roque et profond, qui part de loin. Il sort de moi des bruits tellement terrifiants que je me rêve en démiurge. De mes narines sortent des cosmos, des galaxies (et des trous noirs). Le dedans insondable est maintenant dehors. Je ne peux pas penser que tant de bruit ne serve à créer quelque chose...




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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 09:55


















Respect pour l'outil. L'outil qui porte et prolonge. L'intelligence d'un stylo par exemple. Un bon stylo ne devrait pas pouvoir écrire des choses stupides. Quand je dis bon je ne dis pas "cher". Je dis juste bon. Bien adapté à la main, fluide et répondant. Une sorte de camarade invisible. En même temps c'est comme un costume, un super-pouvoir. Avec un stylo je domine le monde. Attention à vous super-vilains ! 







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