"Si j'étais..." A défaut d'avoir plusieurs vies, je m'en invente d'autres. Pourquoi pas le soleil ?
C'est une question récurente chez moi. Qu'est-ce que ça fait de ne pas être soi ?
Que voient les poissons ?
"Si j'étais..." A défaut d'avoir plusieurs vies, je m'en invente d'autres. Pourquoi pas le soleil ?
C'est une question récurente chez moi. Qu'est-ce que ça fait de ne pas être soi ?
Que voient les poissons ?
Le sens de cette image m'échappe totalement. Je crois en avoir produit deux ou trois variantes dans le passé. Ca n'indique rien, c'est suspendu dans le temps. Toutefois c'est la vision la plus proche d'un certain idéal de travail. Adolescent la lecture de Deleuze m'avait transporté. Ce que j'en avais gardé c'était cette attention au mouvement, aux variations, aux connections sans fin des choses entre elles. A la vitesse, à la lenteur. Nous voyons tout dans un regard fait de mots, de signes, de paroles cadrés, de sens quadrillés. On a beaucoup de mal à sortir de ça en occident. De toute évidence la réalité est tout autre.Il faudrait donc inventer une autre forme de rationalité (je suis désolé, j'ai l'impression d'être complétement incompréhensible...)
Ou alors cette image est un cerveau ?
La nuance est dans le phylactère (l'autre nom de la bulle). Le "oui" est finalement touchant, spontané, pas construit ni douloureux je trouve. On dit "oui" presque naturellement, même en se taisant on dit oui ("qui ne dit mot acquiesse...") Les choses sont comme elles sont, les accepter ça va de soi, tout est fait pour. Par contre dire "non" ça je trouve ça difficile. S'opposer, prendre parti, revendiquer un autre possible. J'ai remarqué tout simplement qu'en réunion, quand tout le monde semble d'accord, il difficile de faire valoir sa différence, il est douloureux de dire ce "non" solitaire (souvent, après coup, on réalise que d'autre étaient d'accord avec nous, qu'ils n'osaient pas le dire...). Il faut du courage. Car la plupart du temps les choses se font d'elle-même. On est d'accord, tout va bien, évidence. Je pense que, très souvent, nous disons "oui" par habitude, peut-être même exercons nous sur nous-même une sorte de censure spontanée, invisible, douce.
On se retrouve à minuit, ou à midi. Au solstice, au passage. Toi et moi à cheval entre le jour et la nuit. Tenu l'un contre l'autre, refusant la persévérence stupide des aiguilles. Hors du temps peut-être, pour un certain temps en tout cas. S'embrassant bien sûr. Les heures peuvent bien attendre, on a l'eternité dans les mains (ou c'est tout comme)
Tout est une question de point de vue...
Elles sont là, elles dominent discrétement le paysage. Ce ne sont pas seulement des marques, mais des groupes, des conglomérats de possibles, des aggrégations de forces. Parce que le pouvoir, aujourd'hui, c'est dans leur main qu'il réside. Ni l'état, ni la religion, mais les titres, les actions, les sièges (les jetons, les parachutes...) Et pourtant, en regardant ce dessin, je me dis que, nous regardant de haut, ils ont les pieds bien fragiles, nos maîtres. Peut-être même qu'il ne serait pas si difficile de les faire chuter...
clic
Il y a l'alpiniste et il y a les montagnes. Nos montagnes à nous sont économiques. Elles montent, elles descendent. Elles descendent surtout. Vous avez regardé votre fiche de paye il y a 20 ans ? Les salaires stagnent. C'est halucinant comme ils stagnent. Il y a une époque, pas si lointaine, où la hausse des salaires était indexée sur la hausse de la production du pays. Ce temps semble si lointain aujourd'hui.
L'équation n'est pas si compliquée. Des meilleurs salaires produiront une hausse de la consommation, et donc une poussée l'économie. Pressurer le salaire comme ils le font depuis 30 ans (entre les contraintes de production et les exigences de la finance actionariale), c'est non seulement injuste mais contre-productif ! (et je vois tout ça dans un petit dessin...)