Je m'assois 20 minutes. De toute façon j'ai le dos en compote. Je remonte la galerie depuis 15 minutes. Elle fait combien?... Un kilomètre ? Section de la "peinture française" (?), 15ième, 16ième, etc. C'est magnifique mais il y en a trop. Trop de peinture....
Chronique de la cuisine intime, quand, au dedans, on cherche les lignes droites et les formules efficaces. On parcourt distraitement les rayonnages "bien-être" de la librairie ombres blanches, moyennement concerné par les : "developper son potentiel créatif",...
Vous croyez peut-être qu'on a rien vu ? Prenez. Rien qu'à St Cyprien, chez moi. Ca fait 10 ans que je vis là et j'ai tout vu. Les résidences proprettes et bobos qui remplacent les immeubles d'avant. Les loyers qui n'arrêtent pas de grimper. Les gens dans...
Le concept d'inspiration ne m'a jamais semblé très juste. Les muses, la connexion mystique, les belles idées, tout ça... Je préfère à la limite la version romantique du "génie". Le génie c'est celui en qui, à travers qui la nature donne son plein potentiel,...
C'est Georges Braque, je crois me rappeller, qui parlait de "dépoussiérer la toile". A un certain moment il est préférable de retirer plutôt que d'ajouter de la matière. Pris au pieds de la lettre je réalise (sous le parainage de Vik Muniz) ce dessin...
C'est un moment important, d'autant plus important qu'il est presque impossible à situer. Le moment où l'on s'endort produit une sorte de dilatation du temps. Le chewing-gum sera ma métaphore. C'est un plongeon, ou disons plutôt un évanouissement. Un...
On se retrouve à minuit, ou à midi. Au solstice, au passage. Toi et moi à cheval entre le jour et la nuit. Tenu l'un contre l'autre, refusant la persévérence stupide des aiguilles. Hors du temps peut-être, pour un certain temps en tout cas. S'embrassant...
Souterrainement, dans l'obscurité de la terre et l'aveuglement de la taupe, souterrainement les racines travaillent. Au-dedans de la terre, au-dedans de mon corps les circuits s'agitent malgré moi et tricotent une vie que je ne suppose même pas. Ca n'est...
A Marrakech il y a encore beaucoup de chevaux battant le pavé, tirant des charrettes chargées jusqu'à la lie. Nous ne sommes pas habitués (occidentaux fragiles et frileux, race malade que nous sommes) à voir ces animaux maltraités en pleine ville. J'ai...
Oh mais oui c'est comme ça que ça que ça marche. Il faut toujours un peu de providence (dieu mis à part) pour que l'équation tienne debout. Monter un joli budget, défendre une perspective d'avenir, emballer ses partenaires, ne valent que si vous créez...
Deux vaut mieux qu'une. L'expérience du double est toujours celle du singulier. Voir des jumeaux, c'est constater avec un maximum d'acuité l'impossibilité de conceptualiser le monde, de réduire les choses à des idées pures, interchangeables. Non, décidément,...
Après un break salvateur je reprends doucement le rythme de mes micro-publications. Ci-joint une tentative despérée pour mettre en image le processus créatif. Je tente (en vain) de mettre à distance tout ce qui pourrait rappeler le romantisme et l'élan...
Je rêve d'un art qui réhabilite un certain rapport au réel. Il me semble parfois que les stratégies subtiles et délicieuses qu'on retrouve dans le champ des arts plastiques manquent une cible fondamentale et perdue de vue depuis : les rapports de force...
Quand la discussion commence à s'acheminer vers cela, "j'aime" ou "j'aime pas", alors c'est qu'elle est presque morte. L'art devrait être débarasser du jugement de goût. Accepter que certaines pièces soient bonnes bien que désagréables. Juger mais de...
Tout poser sur une table Tout étaler sur la page Substituer à la hiérarchie verticale de l'exposition, l'agencement horizontale d'une disposition Disposition mobile, ouverte et dont les rapports restent toujours à inventer.
"C'est un état de mort ou de catalepsie, de sommeil ou d'endormissement, d'évanouissement, d'étourdissement. C'est comme si le fond de chaque monade était constitué d'une infinité de petits plis (inflexions) qui ne cessent de se faire et de se défaire...
Dans la série alimentaire, le miel occupe une place à part. Difficile à proprement parler de dessiner avec. Pourtant c'est définitivement un objet plastique sujet à la contemplation enfantine (personnellement je plongeais la cuillère dans le pot et contemplais...
Je monte ces marches (deux petits étages) au minimum deux fois par jour. Alors malgré moi j'ai pris l'habitude de refaire cette petite performance sonore. J'ai appelé ça "chaussures musicales". J'ai remarqué ça aussi : la marche est probablmement la source...
Pour ceux qui ont le courage. 40 minutes de force tranquile. Buren. Le type le plus pratique que je connaisse. Malin. Pénible aussi (le coté minimaliste, le coté mental, pure, distancié, absolument lointain, non incarné, scientifiquement labélisé...)....
Le titre m'est venu tout de suite après avoir éteint la caméra. Piano-chat. J'avais en tête une résonnance musicale lointaine, le "poisson-fa" de bobby Lapointe. Rien à voir. Ou si peu mais les titres ne s'expliquent pas vraiment. Ils ont du sens parce...
Rebellote. Comme les cuisiniers je travaille avec les produits de saison... Il ne vous aura pas échapper que toulouse est sous la neige. Or la neige est une surface hautement graphique. Hier Fanny et moi nous baladions dans les rues et les parbrises devenaient...
(pensant à la thèse en cours...) " Mon ambition ? Définir un modèle d'héroïsme ordinaire et quotidien, accessible à tous au-delà des critères traditionnelles d'une vie réussie (la postérité, la reconnaissance, la carrière...) Etre l'agent invisible de...
Là va falloir être sympa avec moi. C'est un essai. L'écran noir c'est normal. Pour le reste c'est de l'impro pur. C'est un peu comme sur photoshop, calques après calques, couches après couches. Je commence par une impro, un solo, un saut dans le vide....
Il y a dix mille manières de regarder la télé. J'imagine que ça doit géner les statisticiens, les publicitaires en blouse blanche, les maîtres des clefs. Mais c'est vrai. Il y a même des usages résistants de la pub. Par exemple, on regarde la télé tranquile...
(...) Quand je colle mon visage dans son dos je sens son odeur mais je sens quelque chose de plus infime encore. Elle a ici, logé entre les omoplates, un leger duvet de poil extrèmement fin. Ce sont mes lèvres qui l’ont découvert. Passant dans un sens...